Asproman - Ailefroide


Asproman - ABO - 200m - 8a+ Max / 7a Obl 

 

 

Avec la canicule du moment, il est compliqué de se trouver des projets motivants par chez nous, dans des conditions, on va dire... décentes. Mais heureusement, on a trouvé ! Au fond d'une gorge sombre d'Ailefroide, se trouve Asproman.

Et on peut dire que c'est La grande voie estivale à faire !

Elle est au frais, avec des longueurs superbes et homogènes, et le tout dans une ambiance montagne dépaysante

(bon surtout bruyante...), mais c'est l'endroit parfait pour grimper quand il fait trop chaud partout ailleurs.

 

Dans le Crux du 8a+ (📸 Emile Pino)
Dans le Crux du 8a+ (📸 Emile Pino)

Approche : Du parking de Face de Bouc suivre la rivière.

Juste après le deuxième ruisseau (qui est souvent a sec) monter à gauche sur le sentier de retour du Pelvoux en direction de la gorge bien visible. Une fois arrivé contre la falaise monter une rampe évidente en ascendance à droite, puis prendre à gauche pour arriver au pied de la gorge. Suivre le ruisseau de part et d'autre en suivant les mains-courantes et stats en place jusqu'au pied de la voie.

 

L1 - 7c - 20m : (Variante possible en 6c+ à droite)

Superbe longueur qui cueille à froid. Belle fissure/diedre à bac pour arriver au crux, sur des plats et reglettes fuillantes, avant un reta sur bonnes reglettes. R1 juste après le réta.

 

L2 - 6b+ - 20m :  Un petit pas dans la section verticale du milieu pour arriver sur l'énorme vire de R2.

 

 L3 - 8a+ - 20m :  (Variante possible à droite en 7b+)

La longueur clé qui demande d'être calé au millimètre pour espérer l'enchainement. D'abord une première section technique pour arriver à un repos total en haut du petit dièdre.

Puis s'en suit tout le crux jusqu'au relai, avec un repos moyen au milieu (si on reste plutôt sur les prises de gauche).

Le dernier mouv salvateur du 8a+ (📸 Emile Pino)
Le dernier mouv salvateur du 8a+ (📸 Emile Pino)

 

C'est la seule vraie longueur problématique de la voie, car tout le reste se fait plutôt très bien. Les autres dures longueurs sont parfois même presque faciles pour la cote annoncée. Si on est juste dans ce niveau, la variante en 7b+ peut alors être une vraie option pour rendre la voie plus abordable et très homogène dans ce niveau de difficulté.

 

L4 - 7b+ - 20m : La plus belle ! Mur vertical qui monte progressivement en difficulté sur des réglettes parfaites. 

 

L5 - 7c/+ - 30m : À peine plus dure que L1, mais vu que là, on est échauffé, ça passe presque plus facilement une fois calé ! 

Première partie dans un petit dièdre technique pour buter sous un toit, avec un premier crux à calage pour se rétablir. Repos, puis seconde section rési, légèrement déversante, jusqu'à un gros genou salvateur. 

 

L6 - 7a - 35m : Traverser la vire et monter dans un dièdre avec le crux pour se rétablir au dessus du toit. Tout la fin est majeure, et plus facile (6b/c), en ascendance à droite jusqu'à rejoindre une vieille voie d'artif. Attention, un ou deux blocs sonnent vraiment très creux, et ne donnent vraiment pas envie de partir avec...

 

L7 - 7c/+ - 30m : Bien plus jolie qu'elle en à l'air. Pareil à L5, c'est pas très dur pour la cotation quand on sait quoi faire. Première partie facile, un premier toit plus simple qu'il en à l'air, gros repos, puis crux sur verticale après la dalle, pour aller chercher une épaule moyenne très haute main droite. Fin sur gros bacs jusqu'au relai.

 

L8 - 7b+ - 30m : Majeur. Fissure à verrou au début (Crux) puis une fin à gestion (6c ou 7a suivant votre niveau de fraicheur à ce stade de la voie) en dièdre jusqu'au sommet de la voie.

 

Maxence dans le crux de L1- 7c (📸 Emile Pino)
Maxence dans le crux de L1- 7c (📸 Emile Pino)

 

Descente : En rappel dans la voie. Peut se faire en trois ou quatre rappels si on reclippe des dégaines à la descente. Pour optimiser, le mieux est de faire L8 en moulinette comme en falaise pour le second (bien plus rapide que de tirer la longueur), puis de R7 : 60m jusqu'a R5, 60m jusqu'à la grosse vire, puis rappel de 40m à gauche de la voie (au début de la main courante à gauche de la vire) jusqu'au sol.

 

Matériel utilisé : On a tout fait avec 12 dégaines light pour les longueurs moins dures et 15 dégaines qu'on a laissé un peu partout jusqu'à R5 le premier jour (prévoir peut être 16 dégaines pour L6) .

Un brin à simple de 60m et une Trail-line de 65m pour hisser le sac et pour optimiser les rappels.

Coinceurs et crochets inutiles, les longueurs sont équipées serrées.

 

 

Stratégiquement, nous avons travaillé les 5 premières longueurs le premier jour, en laissant des dégaines clés en place.

On a préféré descendre recaler le 8a+ plutôt que de monter plus haut, pour pas être "sous-calé" dans la longueur clé.

 

Malgré la peau manquante, et les avants-bras bien entamés, on y retourne le lendemain pour aller voir le haut en essayant d'enchainer les longueurs en réversible voir un peu se que ça donne. Pas de bol, on était trois cordées à essayer la voie ce jour là...

On part en deuxième, mais heureusement la première cordée nous laisse passer à la vire de R3 (grand merci à eux), leur photographe (Emile Pino) nous fait quelques photos au passages dans le 7c et le 8a+ (merci à lui 😁) et on parvient à tout enchainer au premier essai jusqu'à R5. Du coup c'est le jour où jamais... On tente un push "holdup"  à vue pour le reste de la voie.

Maxence se sacrifie et rate de peu L7 (7c+) à vue, que je parvient à faire flash au prix d'un beau combat, car j'ai des crampes apocalyptiques, qui m'empêchent par moment d'ouvrir la main gauche...

On enchaine L8 et on redescend rapidement pour laisser la place.

Au final, c'est une jolie petite croix hold-up inattendue pour moi, 

dans cette superbe voie que je recommande très fortement si vous avez le niveau !

 

Le crux du 8a+ (📸 Emile Pino)
Le crux du 8a+ (📸 Emile Pino)

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