Début de Carrière - ED+ - 120m - 8b Max / 7a+ Obl 

Joli petit itinéraire qui ravira tous les grimpeurs de grande voie dure, durant la saison hivernale !

On passera au final trois séances dans la voie pour la libérer.

Comme un peu partout à la sainte, l'escalade y est particulièrement exigeante dans la pose de pied, et notre première journée aura servi plutôt a faire une petite visite de courtoisie et "s'habituer" au style, qui est bien loin des gros devers de la Ramirole.

Au deuxième jour dans la voie, on enchaine L1+L2, et on rate l'enchainement de L3 de très peu, par manque de milimétrage. Il faut dire que ce style laisse très peu de place à l'improvisation...

2 mois plus tard on y retourne, on ré-enchaine L1 et L2 en posant les paires. On ne se fait pas avoir cette fois-ci, et on prend le temps de bien mieux caler L3.

Ouf! On enchaine en tête tous les deux, et on en profite donc pour faire L4 à vue et clôturer ce petit projet parfait pour l'hiver :)

 L3 - 8b - 35m : Sur le topo, elle est proposée à 8a+/b. Une fois enchainée, on pourrait se dire qu'effectivement, c'est pas l'effort d'un gros 8b. Mais vu le niveau de milimétrage qu'elle demande (On aura quand même fait environ 5 montées chacun avant d'avoir des méthodes qui tiennent enfin la route), on propose plutôt la cotation de 8b.

La voie se joue globalement sur 3 crux bien marqués, entrecoupés d'excellents repos. 

Le premier, parait lunaire à la première montée mais s'avère finalement, presque le plus facile des 3.

Une micro arquée à broyer avec les pieds dans les bons trous, suivi de quelques mètres rési avant d'atteindre un gros repos dans un énorme bac.

Une fois le bac quitté, on attaque directement le deuxième crux, qui lui, est clairement le plus dur de la voie. Tout se joue sur 3-4 mouvements physiques avec des verticales en main et des pieds infâmes souvent très haut.

Heureusement une grosse rampe nous ouvre rapidement les bras, pour se refaire avant l'assaut de la dernière partie. 

Le troisième crux est celui qui nous a demandé le plus de temps à caler, et surtout vu qu'il est tout en haut, il vaut mieux ne pas le sous-estimer au risque de tomber, comme moi, sur le dernier mouv de la voie... Un dièdre fissure facile à remonter, avant d'attaquer le rétablissement entre mauvaise pince, petites arquées et grand écart, où le mieux reste d'être réglé comme un métronome. 

Les 10 derniers mètres sont faciles.

Du dernier point de la longueur, il est possible de redescendre à R2 avec une soixante mètres.

L4 - 7a+ - 30m : Superbe, et demande encore de la concentration à vue. Globalement tout se joue au milieu dans une légère traversée à gauche avec des adhérences précaires. Le devers final impressionne, mais se négocie finalement très bien avec de bons verrous.

Descente : Descente en 3 rappels dans la voie. Attention ! À notre passage le dernier relai a était déséquipé pour le rappel. N'ayant rien avec nous, on a laissé une sangle, mais ca serait pas mal de prévoir un maillon et de quoi rééquiper ce relai pour le rappel.